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Déchets nucléaires historiques

Les déchets historiques de faible activité comprennent les sols contaminés à l'uranium et au radium de sites se trouvant dans les Territoires du Nord-Ouest, en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario.

Ces déchets étaient jadis gérés d'une façon maintenant jugée inacceptable, mais pour laquelle leur propriétaire actuel ne peut raisonnablement être tenu responsable.

Le gouvernement du Canada a accepté la responsabilité de la gestion à long terme de ces déchets, lesquels sont actuellement gérés par le Bureau de gestion du Programme des déchets historiques, dirigé par les Laboratoires Nucléaires Canadiens Limitée (LNC).

Historique

Inspecteurs de la CCSN à Port Hope

Essai de décontamination à Port Hope

Le Canada a produit des déchets radioactifs à partir du début des années 1930, lorsque la première mine de radium et d'uranium a été mise en exploitation à Port Radium, dans les Territoires du Nord-Ouest.

On transportait du minerai de pechblende des Territoires du Nord-Ouest vers Port Hope, en Ontario, en passant par l'Itinéraire de transport dans le Nord.

Le minerai était raffiné pour produire du radium destiné à des usages médicaux. Plus tard, l'uranium a été destiné à des applications militaires ainsi qu'à la production de combustible nucléaire.

Port Hope et Clarington

Le gros des déchets radioactifs historiques du Canada se trouve dans les localités de Port Hope et de Clarington en Ontario.

Les déchets et sols contaminés représentent environ 2 millions de mètres cubes et résultent de l'exploitation de la raffinerie de radium et d'uranium dans la municipalité de Port Hope, ce qui remonte aux années 1930.

Bien que la radioactivité de faible niveau des matières radioactives naturelles ne pose pas de risque à la santé humaine et à l'environnement, le consensus dans la collectivité locale ainsi que dans les milieux professionnels et de réglementation est que la gestion des déchets sur place ne constitue pas une solution à long terme appropriée.

En mars 2001, le gouvernement du Canada et les municipalités locales se sont entendus sur des propositions élaborées par la collectivité comme solutions potentielles pour le nettoyage et la gestion à long terme de ces déchets faiblement radioactifs, lançant ainsi l'Initiative de la région de Port Hope.

Des déchets radioactifs hérités de faible activité sont présents dans les municipalités de Port Hope et de Clarington, en Ontario. Les déchets, produits autrefois, proviennent des activités de raffinage du radium et de l'uranium réalisées par une ancienne société d’État (Eldorado Nuclear) et ses prédécesseurs du secteur privé, des années 1930 aux années 1980. L’Initiative de la région de Port Hope (IRPH), un projet d'assainissement de l'environnement mis sur pied par la collectivité, est en cours et consistera à nettoyer les déchets radioactifs hérités de faible activité dans ces municipalités et d’en assurer la gestion sécuritaire à long terme.

Par l’intermédiaire de leur Bureau de gestion du Programme des déchets historiques (BG-PDH), les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) mettent en œuvre l’IRPH au nom d’Énergie atomique du Canada limitée, une société d’État. Les LNC sont responsables des deux projets de l’IRPH – le projet de Port Hope dans la municipalité de Port Hope, et le projet de Port Granby dans la municipalité de Clarington. Les LNC sont autorisés par la CCSN à exploiter les installations de gestion des déchets de Port Hope (installation de gestion des déchets Welcome) et de Clarington (installation de gestion des déchets de Port Granby), qui seront remplacées par de nouvelles installations à la fine pointe de la technologie dans le cadre de l’IRPH.

Le Bureau de gestion du Programme des déchets historiques appuie actuellement le BG-IRPH au moyen de son programme provisoire de gestion des déchets, et ce, jusqu’à ce que les activités de gestion des déchets soient terminées. Le Bureau exploite actuellement le site de stockage temporaire du prolongement de la rue Pine, une installation de gestion des déchets radioactifs de faible activité autorisée à recevoir des déchets découlant d’activités de construction menées dans la municipalité. Ces déchets finiront par être transférés à la nouvelle installation de gestion des déchets à long terme, qui est en cours de construction dans le cadre du projet de Port Hope.

Région de Toronto

La contamination de faible activité dans la région de Toronto provient de la production de cadrans radioluminescents.

Les sites contaminés comprennent les sols contaminés au radium de terrains appartenant à la province de l'Ontario et à des propriétaires fonciers, ainsi que des éléments structuraux – également contaminés au radium – de bâtiments privés.

Les sols contaminés sont généralement couverts ou se trouvent dans des zones peu fréquentées (principalement des espaces ouverts).

Les propriétaires de ces terrains privés sont informés de ces mesures de contrôle, et il est interdit aux locataires d'entreprendre des travaux de construction qui compromettraient les mesures de protection en place.

Les propriétaires sont également informés du fait que la CCSN doit être contactée et avoir l'occasion d'évaluer tout projet de construction et toute proposition de changement d'usage des terrains.

La CCSN reste en contact avec les propriétaires et les gestionnaires des sites par des conversations téléphoniques ainsi que par des visites des lieux qu'elle effectue tous les trois ans.

Édifice et réservoirs de stockage à la mine de radium Eldorado, Grand lac de l'Ours (1936)

Sites nordiques

Du début des années 1930 jusqu'aux années 1950, du minerai d'uranium était transporté sur plus de 2 200 km par l'Itinéraire de transport dans le Nord, de Port Radium au Grand lac de l'Ours (Territoires du Nord-Ouest) jusqu'à la tête de ligne à Waterways (maintenant Fort McMurray, Alberta).

Dans les années 1990, le Bureau de gestion des déchets radioactifs de faible activité (BGDRFA) d’EACL a détecté les sites touchés par le minerai d’uranium tout le long de l’ITN. La contamination se trouvait principalement dans les quais et les rampes de mise à l'eau.

Des contrôles radiologiques réalisés en 2004, en 2005 et en 2006 ont permis de déterminer que le volume total des déchets est d'environ 10 000 mètres cubes. À la suite de ces contrôles, le BGDRFA a retiré la plupart des sols touchés par l’uranium à plus forte concentration des endroits décelés.

Le Bureau de gestion du Programme des déchets historiques des LNC est chargé de poursuivre la gestion des déchets nucléaires hérités dans le Nord du Canada.

Le Bureau adapte les méthodes de mobilisation de la collectivité et les approches techniques ayant mené à la réussite de projets d'assainissement dans le sud du Canada.

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