Sélection de la langue

Recherche


Résumé du rapport d'examen de la protection de l'environnement : Établissement de McArthur River

Les rapports d’examen de la protection de l’environnement (EPE) résument les constatations tirées de l’évaluation technique effectuée par le personnel de la CCSN quant à l’efficacité des titulaires de permis à préserver la santé humaine et à protéger l’environnement dans les collectivités où ils mènent leurs activités. Le résumé qui suit souligne les principaux domaines d’intérêt tirés du rapport d’EPE visant l’établissement de McArthur River. Il s’agit d’un résumé de l’information présentée dans le rapport complet.

Sur cette page :

À propos de l’installation

L’établissement de McArthur River se trouve sur le territoire visé par le Traité historique no 10, dans la patrie des Métis, et sur les territoires traditionnels des Dénésulines, des Cris et des Métis. L’installation appartient à la McArthur River Joint Venture (une coentreprise dont les partenaires sont Cameco et Orano, à environ 70 % et 30 % respectivement) et est exploité par Cameco. Il se trouve dans le bassin d’Athabasca dans le nord de la Saskatchewan, à environ 620 kilomètres au nord de Saskatoon. Aux termes de son permis d’exploitation en vigueur, Cameco est autorisée à exploiter et modifier une mine d’uranium souterraine; et à exploiter des installations de traitement primaire du minerai, de chargement des boues de minerai et de gestion des déchets, une usine de traitement des eaux, des bassins de stockage des effluents, des usines de congélation en surface, des bureaux administratifs et des entrepôts. En 2018, Cameco a annoncé que l’établissement de McArthur River demeurerait dans un état de surveillance et d’entretien. En février 2022, Cameco a annoncé son intention d’entamer le processus de transition pour l’établissement de McArthur River d’un état de surveillance et d’entretien vers la production en 2022 et 2023.

À propos du rapport

Le résumé qui suit souligne les principaux domaines d’intérêt tirés du rapport d’EPE visant l’établissement de McArthur River. Il s’agit d’un résumé de l’information présentée dans le rapport complet.

Le rapport vise à communiquer les constatations du personnel de la CCSN découlant de l’examen des mesures de protection de l’environnement de Cameco. Cela comprend l’évaluation faite par le personnel des rejets potentiels dans l’environnement liés aux opérations normales et des risques que les substances radiologiques ou dangereuses (non radiologiques) posent pour l’environnement et la santé humaine. Le rapport s’appuie sur les renseignements fournis par Cameco (en anglais) et les évaluations techniques du personnel de la CCSN, et comprend des informations sur :

  • les résultats de la surveillance environnementale effectuée par Cameco, tels qu’ils figurent dans les rapports annuels
  • l’évaluation des risques environnementaux réalisée par Cameco en 2015 pour l’établissement de McArthur River
  • l’évaluation des risques environnementaux réalisée par Cameco en 2020 pour l’établissement de McArthur River
  • le plan préliminaire de déclassement élaboré par Cameco en 2019 pour l’établissement de McArthur River
  • les résultats de la surveillance environnementale effectuée par Cameco, consignés dans les rapports annuels
  • les résultats du Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) de la CCSN
  • les résultats d’autres programmes de surveillance de l’environnement et/ou d’études sur la santé (comme celles réalisées par d’autres ordres de gouvernement) à proximité de l’établissement de McArthur River

Dans l’ensemble, le personnel de la CCSN a déterminé que Cameco continue de mettre en œuvre et de tenir à jour des mesures de protection de l’environnement efficaces permettant de protéger adéquatement l’environnement et de préserver la santé des personnes qui habitent dans le nord de la Saskatchewan ou à proximité. Le personnel de la CCSN a aussi constaté que les risques liés aux rejets dans l’environnement de McArthur River observés entre 2013 et 2021 sont similaires à ceux associés au rayonnement de fond. On a aussi constaté que les risques pour la santé se comparent à ceux observés dans des collectivités nordiques semblables.

Surveillance environnementale

Dans le secteur nucléaire, tout type de contaminant émis par une installation est appelé un rejet. Le rapport examine les différents types de rejets et leur incidence possible sur le sol, l’air et l’eau dans la zone entourant l’établissement de McArthur River, ainsi que toute incidence potentielle sur la santé humaine.

La figure 1 illustre comment un rejet peut atteindre l’environnement par ce que l’on appelle les voies d’exposition. Dans le cas de l’établissement de McArthur River, il s’agit d’une représentation simplifiée de l’installation et des différents types de rejets (comme les émissions dans l’air ou les effluents dans l’eau) et des récepteurs humains et écologiques qui peuvent interagir avec les rejets.

Figure 1 : Différentes voies d’exposition potentielles par lesquelles un rejet de l’établissement de McArthur River pourrait atteindre l’environnement et les humains
Voies d’exposition conceptuelles pour les rejets aquatiques et atmosphériques dans l’environnement provenant de l’établissement de McArthur River

Les voies d’exposition potentielles représentées dans l’image peuvent comprendre les éléments suivants : les rejets atmosphériques, les rejets d’eaux souterraines vers les eaux de surface, l’érosion éolienne, l’exposition dans l’air, l’absorption par la faune, l’absorption par les organismes vivant dans les sédiments, l’absorption par les poissons-proies, l’absorption par les poissons prédateurs et le rayonnement au sol.

Cameco doit surveiller ses rejets et les comparer à des limites établies au préalable. Elle communique ensuite ses résultats à la CCSN et à d’autres ordres de gouvernement. La CCSN vérifie ces données en effectuant des examens et des inspections des programmes de protection de l’environnement de Cameco.

Surveillance de la CCSN

Dans le cadre du PISE, le personnel de la CCSN prélève des échantillons, par example, d’air, d’eau, de sol, de sédiments, de végétation ou de certains aliments locaux comme la viande ou les légumes, dans des zones publiques situées à proximité des installations nucléaires. En ce qui concerne les mines et usines de concentration d’uranium du nord de la Saskatchewan, l’échantillonnage du PISE est réalisé par un entrepreneur qualifié. Les échantillons sont ensuite analysés par un laboratoire tiers afin de détecter la présence de contaminants liés aux activités de chaque installation, y compris les radionucléides et les substances dangereuses.

En 2021, un entrepreneur qualifié a effectué l’échantillonnage du PISE à proximité de l’établissement de McArthur River. Dans le cadre de cette campagne d’échantillonnage, des renseignements fournis par les Nations et communautés autochtones pertinentes ont contribué à la sélection des échantillons, qui ont compris le thé du Labrador, les bleuets, le poisson et la viande d’orignal.

Visitez la page Web du PISE pour plus des renseignements supplémentaires, y compris les résultats détaillés des échantillonnages.

Surveillance par Cameco

Rejets atmosphériques

Cameco contrôle les rejets dans l’environnement d’émissions atmosphériques provenant de l’établissement de McArthur River. L’installation présente diverses sources potentielles de rejets atmosphériques, y compris la manipulation des matériaux et le transfert des stériles, les déplacements des véhicules sur les zones non revêtues, l’exploitation de la centrale à béton, l’érosion des stériles par le vent, la combustion du carburant au diesel et au propane, l’évacuation de la ventilation de la mine souterraine et les émissions provenant des amoncellements de déchets. L’installation met à profit diverses méthodes de contrôle de la pollution, y compris l’arrosage des routes et des bandes d’atterrissage ainsi que l’installation d’épurateurs des gaz et de filtres de silos.

Remarque : Le rapport ne présente aucune donnée sur les émissions atmosphériques mesurées puisqu’il n’y a pas d’usine de concentration à l’établissement de McArthur River. Cameco estime les rejets atmosphériques provenant de l’établissement de McArthur River puis déclare à l’Inventaire national des rejets de polluants les valeurs supérieures au seuil de déclaration.

Rejets liquides

Cameco surveille et contrôle couramment les rejets dans l’environnement d’effluents liquides en provenance de l’établissement de McArthur River. Les eaux usées de l’installation sont générées par les systèmes de drainage, les puisards et la mine souterraine. Les eaux usées sont traitées dans des usines de traitement primaire et secondaire des eaux, puis pompées dans des bassins de surveillance aux fins d’échantillonnage. Lorsque les eaux traitées respectent les critères de rejet, elles sont rejetées dans l’environnement au ruisseau Read. Cameco surveille la température, la conductivité, le pH et la concentration de métaux et de radionucléides des effluents évacués aux deux points de rejet de l’établissement de McArthur River.

Les résultats de la surveillance présentés au tableau 1 montrent que les rejets liquides provenant de l’usine de traitement des eaux de la mine étaient inférieurs aux limites de rejet durant la période de surveillance. Par conséquent, le personnel de la CCSN a déterminé que le traitement par Cameco des effluents liquides assure une protection adéquate des personnes et de l’environnement.

Tableau 1 : Rejets annuels moyens d’effluents liquides en provenance de l’usine de traitement des eaux de la mine de l’établissement de McArthur River par comparaison avec les limites de rejet applicables (2013-2021)
Paramètre Limite autorisée 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Arsenic (mg/L) 0,3 0,0017 0,0020 0,0029 0,0011 0,0007 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001
Cuivre (mg/L) 0,3 0,0011 0,0014 0,0011 0,0011 0,0006 0,0004 0,0005 0,0006 0,0005
Plomb (mg/L) 0,1 0,0001 0,0008 0,0009 0,0009 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001
Nickel (mg/L) 0,5 0,0012 0,0034 0,0035 0,0033 0,0015 0,0016 0,0017 0,0015 0,0022
Zinc (mg/L) 0,5 0,0014 0,0022 0,0016 0,0016 0,0019 0,0011 0,0032 0,0019 0,0024
pH (a) 6,0 à 9,5 7,2 7,3 7,3 7,3 7,2 7,5 7,4 7,4 7,4
Radium 226 (Bq/L) 0,37 0,052 0,058 0,065 0,082 0,068 0,063 0,052 0,049 0,029
Total des solides en suspension (mg/L) 15 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Ammoniac non ionisé (mg/L) (b) 0,5 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01
Sélénium (mg/L) 0,6 (c) 0,0014 0,0024 0,0025 0,0037 0,0019 0,0002 0,0003 0,0003 0,0003
Uranium (mg/L) 2,5 (d) 0,0107 0,0095 0,0089 0,0055 0,0048 0,0049 0,0093 0,0073 0,0082
Molybdène (mg/L) S.O. (e) 0,1878 0,1865 0,1458 0,185 0,1393 0,0192 0,0084 0,0094 0,0089
  1. Le pH est mesuré sur chaque échantillon de rejet, mais n’est pas mesuré dans des échantillons composites mensuels.
  2. L’ammoniac non ionisé a été ajouté au règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants (REMMMD) en 2021.
  3. Il s’agit de la limite provinciale qui ne figure pas dans le permis de la CCSN.
  4. Il s’agit de la limite provinciale qui ne figure pas dans le permis de la CCSN. Tel qu’il est indiqué à la sous-section 3.1.1 du rapport complet, en l’absence d’une limite autorisée par la CCSN pour l’uranium, la CCSN utilise l’objectif provisoire pour l’uranium de 0,1 mg/L comme référence en vue de démontrer l’application des principes ALARA et de la MTEAR.
  5. La sous-section 3.1.1 du rapport complet explique la raison pour laquelle il n’existe actuellement aucune limite autorisée provinciale ou fédérale pour le molybdène.

Les résultats de la surveillance présentés au tableau 2 montrent que les rejets liquides du puits no 3 étaient inférieurs aux limites de rejet durant la période de surveillance. Par conséquent, le personnel de la CCSN a déterminé que le traitement par Cameco des effluents liquides assure une protection adéquate des personnes et de l’environnement.

Tableau 2 : Rejets annuels moyens d’effluents liquides en provenance du puits no 3 de l’établissement de McArthur River par comparaison avec les limites de rejet applicables (2013-2021)
Paramètre Limite autorisée 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Arsenic (mg/L) 0,3 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001 0,0002 0,0002 0,0001 0,0001 0,0001
Cuivre (mg/L) 0,3 0,0002 0,0005 0,0005 0,0010 0,0002 0,0003 0,0002 0,0002 0,0002
Plomb (mg/L) 0,1 0,0001 0,0001 < 0,0001 0,0001 < 0,0001 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 0,0003
Nickel (mg/L) 0,5 0,0017 0,0016 0,0014 0,0019 0,0012 0,0014 0,0013 0,0011 0,0011
Zinc (mg/L) 0,5 0,0172 0,0195 0,0289 0,0384 0,0090 0,0193 0,0185 0,0191 0,0209
pH (a) 6,0 à 9,5 7,2 7,2 7,0 7,0 7,2 7,3 7,2 7,1 7,1
Radium 226 (Bq/L) 0,37 0,107 0,100 0,110 0,112 0,103 0,116 0,098 0,086 0,088
Total des solides en suspension (mg/L) 15 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Ammoniac non ionisé (mg/L) (b) 0,5 - - - - - - < 0,01 < 0,01 < 0,01
Sélénium (mg/L) 0,6 (c) 0,0002 0,0002 0,0002 0,0002 0,0002 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001
Uranium (mg/L) 2,5 (d) 0,0010 0,0008 0,0008 0,0008 0,0009 0,0009 0,0008 0,0008 0,0017
Molybdène (mg/L) S.O. (e) 0,0062 0,0061 0,0060 0,0055 0,0050 0,0054 0,0038 0,0044 0,0049
  1. Le pH est mesuré sur chaque échantillon de rejet, mais n’est pas mesuré dans des échantillons composites mensuels.
  2. L’ammoniac non ionisé a été ajouté au REMMMD en 2021.
  3. Il s’agit de la limite provinciale qui ne figure pas dans le permis de la CCSN.
  4. Il s’agit de la limite provinciale qui ne figure pas dans le permis de la CCSN. Tel qu’il est indiqué à la section 3.1.1 du rapport complet, en l’absence d’une limite autorisée par la CCSN pour l’uranium, la CCSN utilise l’objectif provisoire pour l’uranium de 0,1 mg/L comme référence en vue de démontrer l’application des principes ALARA et MTEAR.
  5. La section 3.1.1 du rapport complet explique pourquoi il n’existe actuellement pas de limite autorisée provinciale ou fédérale pour le molybdène.

Santé humaine

Surveillance des doses

Lorsque du rayonnement ionisant pénètre dans le corps humain ou dans la matière, il leur transmet de l’énergie. L’énergie absorbée par suite de l’exposition au rayonnement porte le nom de dose. En vertu des règlements de la CCSN, la limite de dose maximale pour un membre du public est de 1 millisievert (mSv) ou 1000 microsievert (μSv) par année. Cette limite est bien inférieure aux concentrations qui entraîneraient un effet mesurable sur la santé.

Pour calculer la dose efficace reçue par les personnes vivant à proximité du site, Cameco a évalué le risque pour des personnes représentatives susceptibles d’être les plus exposées aux contaminants. En tout, cinq groupes de récepteurs humains ont été relevés comme étant les plus susceptibles d’être exposés à des contaminants radiologiques et dangereux. Les groupes comprenaient des travailleurs sur le site et des résidents hors site.

Cameco a également pris en compte la façon dont une personne représentative située à l’intérieur ou à proximité du site pourrait être exposée à des substances radiologiques ou dangereuses potentielles, par exemple en respirant l’air, en se trouvant sur le terrain, en buvant l’eau de surface et en s’y baignant, ou en consommant des plantes, du poisson et des animaux sauvages à proximité de l’installation.

Les doses de rayonnement annuelles estimées au public à proximité de l’établissement de McArthur River pour la période de 2013-2021 ont demeuré inférieures à la limite de dose annuelle au public. Ceci indique que les rejets radiologiques provenant de l’établissement de McArthur River posent un risque négligeable pour la santé humaine (c’est-à-dire que le risque pour les humains est semblable aux effets sur la santé du grand public).

Études sur la santé

L’examen et la réalisation de rapports et d’études sur la santé sont des éléments importants pour assurer la protection de la santé des personnes vivant ou travaillant à proximité d’installations nucléaires. Pour évaluer la santé des populations vivant ou travaillant à proximité de l’établissement de McArthur River ou d’installations similaires, le personnel de la CCSN a examiné les plus récents rapports internationaux sur l’épidémiologie du rayonnement, les renseignements et publications scientifiques de la CCSN, ainsi que divers études et rapports communautaires, provinciaux et nationaux.

Les travailleurs et le public sont protégés de la radioexposition provenant de l’établissement de Rabbit Lake. Les rapports et études sur la santé de la population et de la collectivité indiquent que les causes les plus courantes de décès parmi la population du nord de la Saskatchewan sont les blessures, les cancers (principalement chez les personnes de 50 ans et plus), les maladies circulatoires et les maladies respiratoires. L’incidence de cancer du poumon est plus élevée dans le nord de la Saskatchewan par comparaison avec la moyenne provinciale et, par conséquent, le cancer du poumon constitue la principale cause de mortalité des suites de cancers au sein des communautés autochtones du nord de la Saskatchewan.

Les travailleurs et le public sont protégés de la radioexposition provenant de l’établissement de McArthur River. Les rapports et études sur la santé de la population et de la collectivité indiquent que les causes les plus courantes de décès parmi la population du nord de la Saskatchewan sont les blessures, les cancers (principalement chez les personnes de 50 ans et plus), les maladies circulatoires et les maladies respiratoires. L’incidence de cancer du poumon est plus élevée dans le nord de la Saskatchewan par comparaison avec la moyenne provinciale et, par conséquent, le cancer du poumon constitue la principale cause de mortalité des suites de cancers au sein des communautés autochtones du nord de la Saskatchewan.

Pour obtenir un instantané de la santé de la population vivant à proximité de l’établissement de McArthur River, le personnel de la CCSN a consulté des renseignements et données provenant de diverses sources. D’après les données en matière d’exposition et de santé, le personnel de la CCSN n’a pas observé, et ne s’attend pas à observer à l’avenir, des effets néfastes sur la santé des collectivités et travailleurs du nord de la Saskatchewan dus à la présence de l’établissement de McArthur River.

Lien connexe

Détails de la page

Date de modification :