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Le coefficient de vide positif et les réacteurs CANDU

Un sujet technique bien compris

Le 28 août 2015

Le coefficient de vide positif : un sujet dont on ne parle pas souvent et qui est sans doute du charabia pour vous. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce sujet technique est très bien compris à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).

En génie nucléaire, tous les réacteurs ont un coefficient de vide, c’est-à-dire l’augmentation ou la diminution du taux de fission et de la production de chaleur qui surviendrait après une perte de réfrigérant.

Dans certains réacteurs, comme les réacteurs à eau sous pression et les réacteurs à eau bouillante, le coefficient est négatif. Cela signifie que le niveau d’énergie et de chaleur produit par un réacteur après la perte de réfrigérant diminuerait naturellement avant l’arrêt du réacteur.

Dans les réacteurs CANDU, le coefficient de vide est positif.

Comment les réacteurs CANDU sont-ils sécuritaires?

Le coefficient de vide positif des réacteurs CANDU est une caractéristique de conception bien comprise, et des mesures précises ont été intégrées à la conception afin d’assurer la sûreté.

Vidéo : Le coefficient de vide positif et les réacteurs CANDU

Le coefficient de vide positif et les réacteurs CANDU

Chaque centrale au Canada doit posséder deux systèmes d’arrêt d’urgence indépendants, rapides et automatisés pour arrêter le réacteur en cas d’urgence.

  • Premier système : Barres d’arrêt (absorbeurs de neutrons) qui sont descendues par gravité dans le cœur du réacteur et dont l’accélération est assistée par des ressorts.
  • Deuxième système : Injection d’un liquide absorbeur de neutrons, qui contient du gadolinium, dans le modérateur.

En plus de ces systèmes d’arrêt d’urgence, plusieurs couches de protection sont en place à l’intérieur et à l’extérieur du réacteur afin de contenir tout rejet (bien qu’improbable) de matières radioactives.

Les systèmes et l’équipement nucléaires au Canada sont conçus, construits, exploités et entretenus de manière à assurer la sûreté optimale à la centrale. Des systèmes de contrôle sophistiqués et redondants sont installés dans chaque tranche d’un groupe réacteur.

La CCSN exige notamment que toutes les conceptions de réacteur au Canada incluent des systèmes informatiques de secours, des générateurs électriques de secours et des réservoirs de modérateur et d’air de secours afin de réduire le risque de défaillances des systèmes principaux.

Puisque les réacteurs CANDU et le réacteur en usage lors de l’accident de Tchernobyl en 1986 ont respectivement un coefficient de vide positif, certaines personnes croient à tort qu’ils posent les mêmes risques pour la sûreté.

Le réacteur de Tchernobyl était seulement muni de confinement partiel et d’un seul système d’arrêt, en plus d’utiliser du graphite comme modérateur – une substance qui peut brûler dans certaines conditions d’accident.

Les réacteurs CANDU fonctionnent de façon sécuritaire au Canada et à travers le monde depuis plus de 35 ans et ils ne posent aucun risque important à la santé et la sécurité des Canadiens ou à l’environnement.

La CCSN a des bureaux sur le site de chacune des centrales nucléaires au Canada. Ses experts inspectent et analysent régulièrement les opérations pour vérifier qu’elles sont sécuritaires.

La CCSN accepte les questions et les commentaires de toutes les parties intéressées. Elle s’engage à poursuivre son mandat, qui consiste à réglementer le secteur nucléaire canadien afin de protéger les Canadiens et l’environnement, ce qui inclut la diffusion d’information scientifique au public sur la manière dont elle effectue son travail.

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